En vertu du Règlement sur la formation professionnelle de la main-d'oeuvre de l'industrie de la construction, les entreprises ne peuvent faire exécuter des tâches par un apprenti que sous la surveillance d'un compagnon du même métier. Et, comme l'indique la Commission de la construction du Québec, si les tâches de l'apprenti font partie de l'exercice de plus d'un métier, celui-ci doit être associé à un compagnon de l'un des métiers concernés.
Sur un chantier, l'employeur doit également respecter un certain ratio compagnon/apprenti pour chaque métier. Cependant, le gestionnaire peut embaucher un autre apprenti dès qu'il compte à son emploi un compagnon du même métier, en plus du nombre indiqué permis, ou tout multiple de ce nombre.
Pour l'ensemble d'un chantier, le nombre d'apprentis embauchés ne doit pas dépasser celui des compagnons. Ces ratios peuvent varier selon les secteurs: résidentiel, industriel, institutionnel et commercial, et génie civil et voirie. Il est de 1 pour 1 pour le secteur résidentiel et peut aller jusqu'à 5 pour 1 dans certains métiers spécialisés des domaines industriel, institutionnel et commercial, comme briqueteur-maçon ou cimentier.
D'apprenti à compagnon, une question de compétence
Le permis d'apprenti est délivré à une personne qui est admise à l'apprentissage d'un métier. Cet apprentissage peut s'échelonner, selon le cas, sur une à cinq périodes de 2 000 heures chacune. Une fois ces périodes d'apprentissage terminées, l'apprenti peut passer l'examen de qualification provinciale qui lui permettra d'obtenir le certificat de compétence-compagnon.
En ce qui concerne le statut de compagnon, il est accordé à une personne qui a démontré ses compétences dans l'un ou l'autre des 25 métiers de l'industrie et qui a réussi avec succès l'examen de qualification provinciale du métier visé.
(source: Le Journal de Montréal)